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Résumé de l'intervention de Maéva, Marina, Mélissa.
Pour illustrer leurs propos, nos trois étudiantes ont projeté sur écran des photos prises durant leur séjiour.
Ce stage était organisé par l’IFSI de Moulins en partenariat avec une ONG franco-Indienne, « Les enfants du Shanti » (ce qui signifie les enfants de l’espoir) dans le cadre d’unprogramme de mobilité internationale propre aux écoles d’infirmiers. Les étudiants avaient le choix entre plusieurs pays et étaient soumis à une sélection préalable.
Les objectifs fixés étaient : découvrir la culture indienne, les soins infirmiers locaux, renforcer l’adaptabilité des étudiantes à des milieux inconnus, parfaire leur ouverture d’esprit, aider les populations locales sous différents aspects, en particulier les enfants et les femmes.Le stage s’est déroulé du 8 mars au 25 avril dans une banlieue sud pauvre de New Delhi. Maéva, Marina, Mélissa, ont été prises en charge sur place par l’association « les enfants du Shanti » en ce qui concerne le logement, la restauration et les transports. Elles étaient encadrées par des permanents de l’association. Elles ont œuvré dans plusieurs secteurs d’activités et non pas uniquement dans les soins infirmiers : centre aéré pour personnes handicapées, camp d’accueil de réfugiés du Bangladesh et de Birmanie, hôpital privé, maison de retraite, avec des missions spécifiques à chaque lieu. Maéva, Marina, Mélissa prenaient la parole pour raconter leur séjour à l’aide de photos.
Premier contact avec l’Inde : un choc visuel et culturel intense ! La foule grouillante, le bruit, les odeurs, les vaches en liberté dans les rues, la circulation ubuesque, bref, un dépaysement complet et renversant.
Les conditions de logement à l’association du Shanti spartiates, la nourriture très épicée, mais auxquelles les trois jeunes filles se sont vite habituées. La banlieue où Maéva, Marina, Mélissa ont effectué leur stage est une banlieue très pauvre.
D’emblée elles ont été confrontées à une grande misère de la population, à des personnes en total dénuement. Les besoins à tout niveau sont énormes et non satisfaits. Selon les lieux de stage, les étudiantes ont eu des activités spécifiques et variées. De type éducatif (apprentissage de la lecture, de l’écriture), enseignement de l’hygiène à minima., accompagnement des personnes, soins, distribution de médicaments, participation à des consultations médicales. Mais quelle que soit l’activité mise en œuvre, on se heurte toujours au manque de moyens. Les conditions d’exécution des soins sont très éloignées des critères européens, les pratiques se font en dehors de toute hygiène.
Dans les camps d’accueil des réfugiés du Bangladesh, les conditions de vie sont épouvantables : les enfants fouillent les poubelles pour en extraire de la nourriture… Une partie du stage a consisté à observer les pratiques locales au niveau de la gestion des urgences, des soins chirurgicaux, la prise en charge des malades : effarant pour nous ! (césarienne sans anesthésie). La population indoue souffre de nombreuses pathologies non traitées faute de moyens.
L’accueil de la population a été très chaleureux, non seulement sur les lieux de stage, mais aussi dans la rue. Lors de la fête du Happy Holi, les échanges amicaux entre nos jeunes filles et la population furent nombreux et spontanés. Elles furent invitées à partager des repas par des personnes qu’elles ne connaissaient pas.
Les moyens de transport permettent de côtoyer toute une population hétéroclite. La circulation est constamment perturbée par les vaches et les conducteurs font preuve d’une audace surprenante. L’alimentation est essentiellement végétarienne, accompagnée de sauces très épicées.
Bilan du séjour :
C’est une expérience très enrichissante qu’ont vécue Maéva, Marina, Mélissa. La découverte de la vie des populations dans cette banlieue défavorisée de New Delhi est un choc psychologique d’une extrême violence pour nous Européens, choc qu’il faut dominer pour s’engager dans des actions humanitaires variées. C’est ce qu’elles ont fait.Le peu qu’elles ont pu faire, s’est néanmoins révélé utile et elles ont eu des retours riches sur le plan humain des personnes qu’elles ont côtoyées.
Enfin, vivre une telle expérience les a rendues différentes de ce qu’elles étaient avant d’effectuer leur stage. Elles se sentent plus matures, plus fortes, mieux préparées à affronter des choses difficiles dans l’avenir. Mais aussi que ce stage a renforcé leur vocation professionnelle et lui a donné une dimension supplémentaire : la conviction que même dans les situations les plus désespérées, il est toujours possible de faire quelque chose.
En marge de leur stage, Maéva, Marina, Mélissa ont profité de leur séjour en Inde pour mieux connaître ce pays à la fois sur le plan touristique et sur le plan humain. Elles ont visité Aggra et le Taj Mahal, Jaïpur, Dharasamsala, Rishrikech. Elles ont assisté à des pratiques religieuses, ont partagé des moments festifs et non pas oublié d'allert au bord du Gange...
Pour terminer leur exposé, Maéva, Marina, Mélissa ont chaleureusement remercié le Rotary- club de Saint Pourçain pour l’aide financière qu’il leur a apportée. Elle leur a permis de réaliser leur projet et de vivre une expérience extraordinaire.
Merci à Maeva, Marina, Mélissa pour leur intervention